Le bras de fer entre les deux principaux partis politiques se poursuit à l’approche du premier anniversaire de l’instauration éphémère de la loi martiale par l’ancien président Yoon Suk Yeol.
Dimanche, le Minjoo a qualifié les douze derniers mois de « temps de remise en ordre », tout en déplorant l’insuffisance des sanctions infligées aux responsables de l’état d’exception. Le parti au pouvoir a alors fait part de sa volonté de mobiliser tous ses moyens pour lancer des enquêtes spéciales supplémentaires et pour créer une chambre juridictionnelle dédiée aux affaires liées à la loi martiale.
La formation majoritaire a également fustigé le Parti du pouvoir du peuple (PPP), au pouvoir au moment des faits, le menaçant de dissolution pour sa complicité présumée avec l’ex-chef de l’Etat.
Le désormais principal parti de l’opposition a, de son côté, appelé au départ anticipé du gouvernement de Lee Jae Myung, estimant que l’exercice de son mandat jusqu’à son terme ferait basculer la vie des citoyens et l’économie nationale dans un état irréversible.
Néanmoins, les conflits internes au sein du PPP ne cessent de s’amplifier. Tout en exhortant ses membres à s’unir, le parti conservateur a annoncé vendredi le lancement d’une enquête sur les allégations visant son ancien dirigeant, Han Dong-hoon. Ce dernier est soupçonné d’avoir publié, l’an dernier, sur un forum en ligne, des commentaires calomnieux visant Yoon Suk Yeol et son épouse. Une décision qui a suscité une vive réaction de certains de ses députés, qui appellent à une rupture définitive avec l’ex-président de la République.
Par ailleurs, à l’Assemblée nationale, alors que le pouvoir et l’opposition peinent à trouver un consensus sur le projet de budget pour 2026, onze textes législatifs associés ont été approuvés hier en commission permanente. Parmi eux figure notamment un amendement fiscal introduisant l’imposition séparée des dividendes des titres cotés.