Séoul lance une série de dispositifs pour minimiser les risques de l'approvisionnement en terres rares, matériaux indispensables aux industries de pointe telles que l’automobile, les semi-conducteurs et la défense. Face à la rivalité hégémonique entre les Etats-Unis et la Chine, le gouvernement craint que l’industrie du pays ne soit menacée sans une chaîne d’approvisionnement durable.
Ce matin, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie, Kim Jung-kwan, a tenu la première réunion du conseil de sécurité des ressources. Il y a été décidé qu'à court terme, la stabilité des importations sera augmentée à travers la coopération commerciale avec Pékin, qui fournit près de 90 % de la production mondiale, tout en renforçant le système de gestion des approvisionnements.
Dans ce cadre, les 17 types de terres rares seront classés comme minéraux clés, contre sept auparavant. En cas de crise d’approvisionnement, les réserves publiques seront libérées afin de réduire le choc.
A moyen terme, la Corée du Sud cherchera à diversifier ses sources étrangères. Elle développera des importations alternatives dans les pays tiers à l'aide des fonds de stabilisation des chaînes d’approvisionnement.
Enfin, sur le long terme, l'exécutif projette de créer une base de production locale, grâce à des investissements dans les installations dédiées, à la promotion du recyclage des ressources, et à l'élargissement des efforts de recherche et développement dans les domaines du raffinage et de la fusion.