Si le nombre d’ingénieurs en intelligence artificielle (IA) détenant un diplôme de master ou de doctorat continue d’augmenter, leur fuite vers l’étranger suscite de l’inquiétude. C’est ce qu'indique un rapport sur le sujet, publié aujourd’hui par la Banque de Corée (BOK).
Le document précise que l’an dernier, la Corée du Sud en comptait quelque 57 000, et que 16 % d’entre eux s’expatriaient pour le travail, majoritairement aux Etats-Unis. Des chiffres supérieurs de 6 points à ceux dans les autres métiers. En cause, ces cerveaux préfèrent souvent les entreprises ou les institutions qui leur offrent de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.
A titre de comparaison, localement, un professionnel très qualifié peut recevoir une prime 6 % plus importante en moyenne que les autres salariés. Les chiffres dépassent les 10 % selon les filières. Mais ils peuvent atteindre 25 % aux Etats-Unis, 18 % au Canada et 15 % au Royaume-Uni, en France et en Australie.
La banque centrale estime que non seulement les conglomérats, mais aussi les PME auront de plus en plus de mal à recruter ces ingénieurs. Elle a recommandé de prendre des mesures visant à empêcher leur exode.