La Conférence nationale des juges a ouvert sa réunion ce matin vers 10 heures à l’Institut de formation judiciaire à Ilsan, au nord-ouest de Séoul, en présence de 84 de ses 126 membres. L’objectif est de discuter de la réforme du système judiciaire menée par le Minjoo, le parti au pouvoir, et de l’éventuelle nécessité d’exprimer une position unifiée sur la question.
Dans son discours liminaire, la juge Kim Ye-young, qui assure la présidence, a souligné l’importance des impacts potentiels que cette réforme pourrait avoir sur la vie des citoyens. Elle a ajouté qu’il relevait de la mission des juges de faire part au public de leurs avis, basés sur leur expertise judiciaire et leur expérience de terrain. La magistrate a également souhaité que l’amélioration du système se fasse en répondant au mieux aux attentes de la population et en tenant compte des avis des juridictions chargées des procès. Elle a toutefois précisé que ses confrères et consœurs respectaient pleinement le pouvoir législatif de l’Assemblée nationale ainsi que les débats en cours dans les milieux politiques, académiques et civils.
Lors de la séance d’aujourd’hui, les représentants des tribunaux de différents niveaux venus de tout le pays doivent s’exprimer sur les questions liées à la réforme de la justice ainsi qu’à la révision du système d’évaluation des juges. En outre, à cette occasion, l’Administration nationale des tribunaux devrait présenter son avis sur certaines propositions avancées par la majorité parlementaire dans le cadre de cette réforme, telles que l’abolition de cet organe et la création d’une nouvelle entité pour le remplacer, l’instauration de chambres judiciaires spécialisées dans les affaires d’insurrection, ou encore l’adoption d’une nouvelle loi sanctionnant les magistrats qui faussent l’application de la loi dans le but de favoriser ou de nuire à l’une des parties à un procès.