Le ministre de la Réunification préconise l’apaisement avec Pyongyang. Lors d’une rencontre avec la presse hier, Chung Dong-young a déclaré que « le moment vient pour un tournant majeur pour la situation sur la péninsule en amont d’un déplacement de Donald Trump en Chine en avril prochain ». Il a ajouté que l’exercice militaire combiné Séoul-Washington n’est pas un objectif, mais un moyen pour instaurer la paix dans la péninsule et qu’il faut prendre des mesures « actives » destinées à créer une condition favorable au dialogue nord-coréano-américain.
Le ministre a également contredit certains membres de l’équipe de Lee Jae Myung, qui insistent sur la nécessité de durcir les sanctions et de mettre en cause les droits humains au nord du 38e parallèle. Selon lui, le régime de Kim Jong-un a, au contraire, développé ses programmes nucléaires et balistiques de manière significative, malgré son isolement et les sanctions internationales.
Afin d’étayer son argument, il a évoqué le fait que la suspension de la manœuvre sud-croéano-américaine, Team Spirit, en 1992 et 1994, avait fait considérablement avancer les négociations sur la question nucléaire du Nord, et que l’ajournement de deux autres exercices conjoints en 2018 avait « apporté le printemps dans la péninsule ».
Chung Dong-young a alors admis avoir des opinions différentes du conseiller présidentiel à la sécurité nationale, Wi Sung-lac, qui lui, ne considère pas les entraînements militaires sud-coréano-américains comme une carte de dialogue avec Pyongyang.