Une nouvelle décision de justice sud-coréenne ravive le contentieux mémoriel autour du travail forcé des Coréens pendant la colonisation japonaise de la péninsule.
Tokyo a une nouvelle fois protesté, hier, contre la confirmation par la Cour suprême sud-coréenne de la condamnation de l’entreprise Nippon Steel à dédommager quatre enfants de Chung Hyung-pal, aujourd’hui décédé, à hauteur de 100 millions de wons. Celui-ci avait été mobilisé contre son gré pour travailler dans les usines du géant japonais de l’acier.
Le ministère nippon des Affaires étrangères a manifesté sa colère contre Séoul auprès du numéro deux de l'ambassade de Corée du Sud à Tokyo. Il a insisté sur la nécessité de régler la question à l'aide du plan proposé par l’administration Yoon Suk Yeol en 2023. Pour rappel, celui-ci prévoit que le versement des dédommagements par la « Fondation pour les victimes de la mobilisation forcée par le Japon impérial » à l’aide de dons des entreprises locales. Un projet soutenu par l’archipel, qui répétait que la querelle avait été résolue par le traité bilatéral de 1965. Cet accord rétablissait les relations diplomatiques entre les deux voisins et impliquait le paiement de réparations.