Le ministère de la Réunification a déclaré, lundi, que les envois de tracts anti-Corée du Nord touchait à leur fin avec l’adoption de deux nouvelles lois empêchant indirectement ces activités menées près de la frontière intercoréenne à destination des nord-Coréens.
Le 2 décembre, l’Assemblée nationale a adopté une révision de la loi sur la sécurité aérienne visant à interdire le vol de ballons sans pilote dans les zones frontalières. Puis, le 14 décembre, les députés ont approuvé une modification de la loi relative à l’exercice des fonctions des agents de police, autorisant ces derniers à bloquer la distribution de tracts effectuée en violation de la nouvelle législation sur la sécurité aérienne.
Ces deux textes ont été portés par le Minjoo, le parti au pouvoir, afin de contourner une décision de la Cour constitutionnelle, qui avait jugé contraire à la Constitution la loi interdisant ces envois, au motif qu’elle portait une atteinte excessive à la liberté d’expression.
Le porte-parole du ministère a souligné qu’en dépit de l’Accord de base intercoréen, qui prévoit la cessation des actes de diffamation et de calomnie mutuelles, la distribution de prospectus hostiles au régime nord-coréen s’était poursuivie le long de la frontière. Selon lui, ces pratiques ont contribué à renforcer la méfiance entre les deux Corées et à miner la paix et la sécurité dans les régions frontalières.
Yoon Min-ho a enfin exprimé l’espoir que ces nouvelles lois constituent un point de départ pour le rétablissement des relations intercoréennes et une coexistence pacifique, au même titre que les mesures de restauration de la confiance mises en place par le gouvernement.