Le rapport sur l’état de conservation des mines de Sado, soumis par le gouvernement japonais à la demande du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, a été rendu public lundi. Un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères a fait remarquer qu'aucune description ni explication concernant l’histoire du travail forcé des Coréens perpétré sur ce site d’extraction d’or pendant la colonisation japonaise, n'y était incluse.
Or, en juillet 2024, lors de son inscription sur la liste du patrimoine mondial, le comité onusien avait demandé aux autorités japonaises de soumettre un rapport sur la mise en œuvre de huit recommandations, incluant des demandes de reconnaissance historique. Plus précisément, Tokyo était tenu de mettre en place des stratégies et des installations destinées à présenter l’histoire de l’exploitation de ces mines dans son intégralité.
Cependant, selon le responsable sud-coréen, aucune mention explicite de la mobilisation forcée des Coréens ne figure à ce jour sur le site, ni dans le musée adjacent, ni sur les panneaux d’information. Dans un communiqué, Séoul a exhorté Tokyo à se conformer rigoureusement aux dispositions de l’accord conclu entre les deux pays, tout en exprimant son intention de poursuivre le dialogue bilatéral sur cette question.
Pour rappel, en novembre, Séoul avait refusé, pour la deuxième année consécutive, de participer à une cérémonie organisée par Tokyo en mémoire des travailleurs morts dans les mines de Sado, afin de protester contre son attitude.
Selon certaines estimations, 1 519 Coréens y auraient été soumis au travail forcé dans des conditions difficiles entre 1940 et 1945.