Le tribunal du district central de Séoul a annoncé, mardi, qu’il rendrait son verdict de première instance dans le procès visant Yoon Suk Yeol pour obstruction à l’exercice des fonctions publiques, le 16 janvier 2026. L’ancien président est accusé d’avoir entravé, en janvier dernier, l’exécution du mandat d’arrêt délivré à son encontre dans le cadre de l’enquête sur sa proclamation de la loi martiale du 3 décembre 2024.
Selon les explications du tribunal, le jugement doit être rendu dans un délai de six mois à compter de l’inculpation, en vertu de la loi sur l’enquête spéciale sur l’état d’exception. L’acte d’accusation du procureur spécial Cho Eun-suk contre l’ex-chef de l’Etat a été déposé le 19 juillet.
Si les juges se prononcent à la date prévue, ce sera le premier jugement concernant l'accusé, qui fait l’objet de plusieurs autres poursuites. Toutefois, Yoon Suk Yeol a demandé que le verdict soit prononcé après celui relatif aux allégations d’orchestration d’une insurrection, attendu en février. Il a estimé que le premier procès dépendait du second, mais son argument n'a pas été retenu.
Par ailleurs, sa période de détention arrive à échéance le 18 janvier. En cas de condamnation à une peine de prison, il resterait incarcéré. Le tribunal pourrait également délivrer d’ici là un nouveau mandat de détention, requis dans le cadre d’allégations d’« aide à l’ennemi », en lien avec l’affaire de l’envoi de drones à Pyongyang. Un interrogatoire de l’ex-dirigeant est prévu le 23 décembre pour en décider.