En dépit de la polémique autour de sa proposition de loi visant à créer une ou des chambres spécialisées dédiées à traiter des affaires liées à la loi martiale imposée par Yoon Suk Yeol, le Minjoo a décidé de l’inscrire à l’ordre du jour de la séance plénière du Parlement, prévue le 23 décembre. Pour la majorité présidentielle, il est absolument nécessaire d’installer une telle division au sein de la juridiction pour mettre un point final à l’insurrection.
Afin de dissiper l’inquiétude quant au risque d’inconstitutionnalité du texte, le mouvement de centre-gauche en a modifié ou supprimé certaines clauses controversées. Désormais, la chambre en question ne sera pas mise en place au tribunal de premier ressort et le ministre de la Justice ne pourra pas participer à la composition du comité de recommandation des candidats au poste de son juge responsable, contrairement à ce qui était initialement prévu. Une modification qui cette fois, a suscité une réaction de certains de ses députés qui persistent dans une ligne dure.
Dans le camp d'opposition, le Parti du pouvoir du peuple (PPP) dénonce une tentative illégale et contraire à la Constitution en vue de nommer des magistrats de son choix. Le mouvement conservateur a martelé qu’une simple retouche apportée au texte ne ferait pas disparaître ses problèmes de constitutionnalité et a promis de mener de nouveau une obstruction parlementaire afin de retarder son adoption.
Le PPP a par ailleurs menacé de déposer une proposition de loi visant à nommer un procureur indépendant devant enquêter sur les élus du Minjoo corrompus par l’Eglise de l’Unification.