Un premier réquisitoire a été prononcé, aujourd’hui, contre Yoon Suk Yeol, visé par sept chefs d’accusation liés à sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, le 3 décembre 2024.
Lors de l’ultime audience du procès en première instance concernant certaines de ces charges, le procureur spécial Cho Eun-suk a requis dix ans d’emprisonnement contre l’ex-chef de l’Etat destitué : cinq ans pour avoir empêché le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) d’exécuter un mandat d’arrêt à son encontre, trois ans pour avoir porté atteinte au droit de certains de ses ministres et deux ans pour avoir fait rédiger puis détruire un faux texte de décret de l’état d’exception, après sa levée par le Parlement.
L’équipe d'enquête a justifié sa demande notamment par le fait que « l’accusé, qui devait se mettre en première ligne pour défendre l’ordre de la loi, a au contraire trahi la confiance de ses concitoyens, et n’a fait que dissimuler l’illégalité de son action, loin de faire une réflexion sur soi-même ». Elle a ensuite ajouté que cela « a sérieusement entaché l’ordre de la loi et infligé de graves blessures au peuple qui l’avait élu ».
Le verdict est attendu le 16 janvier.