La Corée du Nord a mis aujourd’hui à exécution ses menaces de geler les biens sud-coréens dans le complexe tourisitique des monts Geumgang, situé en territoire nord-coréen. Il s’agit plus précisément des infrastructures possédées par le gouvernement sud-coréen et par le KTO, l’Office sud-coréen du tourisme.
En fait, ce que Pyongyang signifie par « geler » n’est pas encore très clair. S’il s’agit de sceller ou de bloquer l’accès des bâtiments visés, l’impact d’une telle mesure sera minime et, en réalité, essentiellement symbolique. Samedi, plusieurs gardes nord-coréens ont été déployés autour d’une source d’eau chaude, propriété du KTO. Aujourd’hui, les autorités du site ont ordonné à quatre employés chinois d’origine coréenne de quitter la zone d’ici 24 heures.
Ces mesures sont une façon pour le pays communiste de manifester sa colère contre Séoul, qui refuse de reprendre les excursions des sud-Coréens aux monts Geumgang. Ces visites touristiques avaient été initiées en 1998, mais sont suspendues depuis 2008, année où une touriste sud-coréenne a été abattue par des soldats du Nord. Le complexe touristique représentait une important source de revenus pour Pyongyang, qui depuis fait pression sur Séoul pour obtenir sa réouverture.
Le gouvernement de Séoul est resté prudent suite à l’annonce de ces actions nord-coréennes. Un haut responsable du gouvernement a déclaré, avant la nouvelle de l’expulsion des quatre employés : « nous donnerons une réponse une fois que nous connaîtrons en quoi consistent ces mesures de gel ».