Le ministre nord-coréen de la Défense Kim Yong-chun, qui est aussi vice-président de la Commission de la défense nationale, dirigée par Kim Jong-il, a déclaré que « son pays renforcerait davantage et d’une nouvelle façon sa force de dissuasion nucléaire face aux menaces nucléaires américaines qui s’alourdissent ». Il a dit cela dans un discours qu’il a prononcé lors d’une réunion qui s’est tenue hier à Pyongyang à l’occasion du 57ème anniversaire du traité d’armistice, qui avait été signé le 27 juillet en 1953.
Dans ce discours, Kim a affirmé qu’« une situation très tendue est en train d’être créée dans laquelle on ne sait pas quand la guerre sera déclenchée par les provocations des Etats-Unis et de leurs partisans ». Du coup, il a dit que la Corée du Nord a le droit légitime de renforcer sa dissuasion nucléaire.
Ces propos ne sont pas nouveaux, puisque le ministère nord-coréen des Affaires étrangères en a déjà fait état il y a un mois et samedi dernier, la Commission de la défense nationale et le ministère ont fait de même. La commission nord-coréenne a alors évoqué une « guerre sacrée » de représailles en s’appuyant sur ses moyens de dissuasion nucléaire en réponse aux manœuvres militaires que la Corée du Sud et les Etats-Unis ont commencé dimanche à mener ensemble en mer de l’Est. Et un peu plus tard dans la journée, dans un communiqué, le porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères a promis une réponse physique et le renforcement de la dissuasion nucléaire pour réagir aux nouvelles sanctions financières des Etats-Unis.
Pour beaucoup d’experts, toutes ces affirmations de Pyongyang peuvent signifier que le pays communiste est prêt à procéder à un troisième essai nucléaire ou à développer des armes nucléaires en enrichissant de l’uranium.