« La crise nucléaire iranienne sera pour Séoul le plus grand défi pour l’avenir ». C’est du moins ce qu’a prédit Alon Levkowitz, professeur israélien à l’université hébraïque de Jérusalem lors d’un forum à Washington. D’après lui, si cette crise iranienne s’intensifie, Séoul devra « affirmer sa position » et en tirer les conséquences économiques et commerciales.
Rappelons que Washington a demandé cette semaine au gouvernement sud-coréen de soutenir les sanctions financières imposées à l’Iran. En visite à Séoul, Robert Einhorn, conseiller spécial du département d’Etat pour la non-prolifération et le contrôle de l’armement, a appelé la Corée du Sud à se joindre à l’interdiction des relations commerciales avec les entreprises iraniennes placées sur la liste noire américaine.
Mais pour des raisons économiques, Séoul s’est pour l’instant refusé à prendre des mesures sévères envers l’Iran. Le pays du Matin clair redoute en effet que les sanctions n’aillent à l’encontre de ses intérêts dans la région, notamment dans les secteurs de la pétrochimie et de la construction.
L’an dernier, le volume des échanges commerciaux entre la Corée du Sud et l’Iran s’est élevé à 7,6 milliards d’euros. Par ailleurs, 8,7% du pétrole importé par la Corée du Sud l’an dernier provenait d’Iran.
Alon Levkowitz a également précisé que la crise iranienne pourrait bien faire monter la tension dans la péninsule coréenne.