Pyongyang n’est pas prêt à abandonner sa politique de dissuasion nucléaire. Au contraire, il compte la renforcer, pour lutter contre ce qu’il considère être des menaces pour la sécurité de la part des Etats-Unis et de la Corée du Sud.
Telle sera la position du pays communiste tant que des porte-avions nucléaires américains circuleront sur les mers qui entourent la Corée du Nord. C’est ce qu’a annoncé hier le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères Pak Kil-yon devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
D’après lui, la possession d’armes nucléaires est une stratégie de défense nord-coréenne, et non d’attaque ou d’intimidation. Toutefois, en tant que « puissance nucléaire responsable », Pyongyang promet de participer à l’effort général de non prolifération et de bonne gestion du nucléaire.
D’autre part, Pak a reproché à la Corée du Sud de ne pas avoir respecté les accords signés entre les deux pays voisins en 2000 et 2007, et d’être ainsi responsable de la dégradation des relations nord-sud. Le vice-ministre faisait notamment référence aux accusations de Séoul envers Pyongyang dans l’affaire du Cheonan, navire sud-coréen coulé en mer Jaune en mars dernier. D’après Pak, les Etats-Unis et la Corée du Sud utilisent cet incident pour tenter d’intimider la Corée du Nord en déployant d’importants dispositifs militaires autour de ses frontières.
Rappelons que jusqu’ici, Pyongyang a procédé à deux essais nucléaires et qu’il se proclame « puissance nucléaire ». Boycottées par Kim Jong-il depuis décembre 2008, les pourparlers à six sur son programme nucléaire sont désormais gelés.