A peine 12 jours après qu’il a été nommé par le président de la République au poste de président de la Cour des comptes et avant même son audition de confirmation au Parlement, Chung Tong-ki a annoncé aujourd’hui sa démission de ce poste.

Depuis sa nomination le 31 décembre, il était poussé à le faire, par le parti de la majorité et par l’opposition, puisque plusieurs soupçons pesaient sur lui. Il a par exemple touché un salaire gigantesque, lorsqu’il a travaillé dans un cabinet d’avocats juste après avoir quitté son ancien poste de procureur. Il est aussi soupçonné d’être lié à une affaire de surveillance de personnes qui n’étaient pas fonctionnaires.

Dans une conférence de presse qu’il a tenue aujourd’hui pour annoncer sa démission, Chung a affirmé qu’il aurait voulu s’expliquer sur tous ces soupçons lors de l’audition de confirmation parlementaire, mais qu’il avait décidé d’y renoncer, de peur que cela ne cause des ennuis au président de la République qui l’a nommé.

Il a en même temps déploré que des informations sur sa vie privée aient été falsifiés pour des intérêts politiques. Selon lui, demander à quelqu’un de démissionner du poste auquel il a été nommé avant même qu’il ne soit auditionné au Parlement est similaire au fait de condamner à mort quelqu’un sans procès.