Le gouvernement sud-coréen a officiellement porté devant l’assemblée générale des Nations unies la question de la responsabilité juridique du Japon dans le dossier de ces « Wianbu », comme on les appelle en coréen. Ces femmes ont été des centaines de milliers à être prostitées de force par l’armée japonaise pendant la seconde guerre mondiale.
C’est l’ambassadeur adjoint de la Corée du Sud à l’Onu qui a porté ce dossier devant la troisième commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles de l’assemblée, réunie aujourd’hui. Shin Dong-ik a affirmé que cette forme d’esclavage sexuel était bel et bien un crime contre l’humanité et que le Japon devait verser des compensations aux survivantes de cette barbarie.
Rappelons que le Japon se refuse toujours à dédommager les survivantes, arguant que ce dossier est déjà clos par le traité de San Francisco de 1951 et l’accord sud-coréano-japonais de 1965.
C’est en tout cas la première fois que le gouvernement sud-coréen fait officiellement état, à l’assemblée générale de l’Onu, de la responsabilité juridique de Tokyo dans ce dossier.