Séoul a décidé de rediriger sa politique économique afin de se concentrer davantage sur le renforcement de la demande intérieure dans le but de diminuer les impacts néfastes de la récession économique mondiale. Il a également revu à la baisse ses prévisions de croissance économique pour l’année prochaine passant de 4,5 % initialement prévus à 3,7 %.

Alors qu’il renonce à ce qu’il avait appelé « son engagement des 747 », c’est-à-dire l’objectif qu’il s’était fixé d’atteindre 7 % de croissance annuelle, 40 000 dollars de PIB par habitant et de devenir l’une des sept nations les plus avancées au monde, l’administration de Lee Myung-bak, dans sa dernière année, concentrera ses efforts sur les mesures préventives à adopter face la récession internationale.

Le ministère de la Coordination politique et des Finances a présenté aujourd’hui son plan de gestion économique pour l’année prochaine. La croissance des exportations et des importations de la Corée du Sud sont respectivement estimées à 7,4 % et à 8,4 % en 2012.

Les prévisions annoncent également moins d'emplois et moins d'investissements. Le ministère, en particulier, prévoit la création de 280 000 emplois l'année prochaine, au lieu des 400 000 prévus pour cette année. Les prix à la consommation devraient quant à eux atteindre le taux directeur limite de 4 % puis redescendre à 3,2 % l’année prochaine.

Afin de protéger le niveau de vie des classes populaires, le gouvernement envisage de stimuler la demande intérieure et réduire sa dépendance aux exportations. En réponse préventive à la crise internationale, il dépensera 60 % de son budget au cours du premier semestre 2012. Séoul envisage également d'encourager les investissements émanant d’entreprises publiques et de soutenir un environnement plus favorable à l'investissement.