Face à la condamnation de la communauté internationale après l’annonce du lancement pour avril d’un satellite d’observation, baptisé Kwangmyongsong-3, le régime communiste tente de se justifier. Dans son éditorial d’hier, son agence de presse officielle, la KCNA, a affirmé que le lancement du satellite n’a rien à voir avec l’accord que le pays communiste a signé avec les Etats-Unis le mois dernier. Il s’agit juste d’améliorer les sciences et les technologies de pointe du pays et de construire un Etat socialiste plus puissant.
La Corée du Nord a par ailleurs annoncé avoir demandé à l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, d’envoyer ses inspecteurs pour vérifier le moratoire sur son programme d’enrichissement d’uranium. C’est son vice-ministre des Affaires étrangères Ri Yong-ho qui a fait cette annonce hier à Pékin à l’issue d’un entretien avec le négociateur nucléaire chinois Wu Dawei.
L’AIEA a elle aussi confirmé cette information. Elle a précisé avoir été invitée le 16 mars par Pyongyang à se rendre en Corée du Nord. Son porte-parole a aussi annoncé que l’agence allait désormais discuter avec le pays communiste ainsi que les autres pays concernés des détails du déplacement de ses inspecteurs. Ces derniers avaient été expulsés du pays communiste il y a trois ans.
La Corée du Nord avait annoncé fin février, au terme d’une série de négociations avec les Etats-Unis, un moratoire sur ses armes nucléaires, les tirs de missiles et les activités d’enrichissement d’uranium en échange d’une nouvelle aide alimentaire des Etats-Unis. Cela a pourtant été remis en question par l’annonce vendredi du lancement de la fusée chargée d’un satellite pour le mois prochain. Ri Yong-ho a toutefois affirmé que l’accord bilatéral avec Washington et le lancement de la fusée étaient deux choses différentes.