Cinq nord-Coréens qui avaient trouvé refuge depuis trois ans dans un consulat sud-coréen en Chine sont finalement arrivés à Séoul dimanche dernier, dans le plus grand secret. Selon une source diplomatique qui connaît bien le dossier, trois d’entre eux sont de la même famille. Il s’agit de Baek Young-ok, la fille de l’ancien prisonnier de guerre sud-coréen Baek Jong-gyu, qui est décédé en 1997, accompagnée de son fils et sa fille.
Les autorités chinoises les ont donc finalement autorisés à rejoindre Séoul, invoquant officiellement une « expulsion dans un pays tiers ». Les nouveaux arrivants sont actuellement interrogés par les autorités concernées sur les raisons qui les ont poussés à fuir leur pays.
L’événement marque un tournant dans la politique nord-coréenne de l’ex-Empire du milieu. C’est en effet la première fois depuis l’arrivée du gouvernement de Lee Myung-bak que Pékin laisse partir des clandestins nord-coréens vers le pays du matin clair. Jusqu’ici, le gouvernement chinois rapatriait vers Pyongyang tous ceux qu’il arrêtait, une politique vivement dénoncée par la communauté internationale.