Trois jours après le lancement d’une nouvelle fusée baptisée Unha-3 par la Corée du Nord, le Conseil de sécurité des Nations unies a renforcé ses sanctions contre le pays communiste.
Dans une déclaration adoptée à l’unanimité y compris donc par la Chine et la Russie, tard la nuit dernière, heure de Séoul, le conseil a décidé d’ajuster les mesures imposées par ses deux résolutions 1718 et 1874, qui interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire et balistique. Il a également demandé au Comité des sanctions, placé sous son autorité, de compléter la liste des individus, entités ou produits qui doivent faire l’objet de sanctions. Le comité a 15 jours pour présenter au conseil cette nouvelle liste.
Le conseil a de plus averti Pyongyang qu’il « agirait en conséquence » en cas de nouveaux lancements de fusée ou de missiles ou encore de nouveaux essais nucléaires. Il a ainsi adopté une position ferme qui consiste à intervenir en cas d’éventuelles provocations supplémentaires de la part de la Corée du Nord. La déclaration semblable adoptée aussitôt après le lancement du satellite Kwangmyongsong-2 en 2009 ne mentionnait pas cela.
La représentation de la Corée du Sud auprès des Nations unies a expliqué que cette dernière clause revêt une signification particulière dans la déclaration d’hier. En tout cas, adopter une telle déclaration trois jours après le tir de Pyongyang est qualifié d’exceptionnellement rapide.