Les chauffeurs routiers ont poursuivi leur grève pour le deuxième jour de suite. Pour l’instant, les transports de marchandises et leur distribution ne semblent pas pour autant paralysés.
Si l’on en croit le ministère de l’Aménagement du territoire et des Affaires maritimes, pour le premier jour de cette grève générale hier, le taux de participation des grévistes n’était que de 15,8 %, un chiffre largement inférieur comparé aux 76,2 % enregistrés il y a quatre ans. La mise en installation des containers dans les principaux ports du pays s’est élevée à 44,2 %, ce qui est presque le même niveau que d’habitude.
Pourtant, le ministère met en garde contre une éventuelle aggravation de la situation ces deux prochains jours, les grévistes risquant de bloquer certains axes majeurs de transport de marchandises, à moins que leur réclamation sur l’instauration d’un salaire minimum légal, l’augmentation des tarifs des transports et l’exonération des taxes de carburant ne soient satisfaites.
Face à ces éventualités, le ministère a augmenté de 11,7 % les services des trains de fret et mobilisé une centaine d’autres véhicules mis en dépôt auprès de l’armée.
Par ailleurs, le ministère a demandé à chaque collectivité locale de suspendre pendant six mois le paiement de la subvention des carburants à ceux qui refusent de reprendre le travail.