Park Geun-hye, la candidate à la candidature du Saenuri, le parti conservateur au pouvoir, pour la présidentielle de décembre, a déclaré croire que le coup d’Etat du 16 mai 1961 désigné en Corée du Sud simplement par la date « 5.16 », avait été le meilleur choix possible pour son père Park Chung-hee. Park, la fille de cet ancien président dictateur, a fait cette déclaration, lors d’un débat organisé aujourd’hui par l’association des journalistes de la presse écrite et de la radiotélévision.
Dans la foulée, elle a dit que c’était au peuple et à l’histoire de juger si son père avait eu raison ou tort, mais selon elle, ce coup d’Etat militaire avait posé la première pierre de la Corée actuelle. Cela dit, elle a dit se sentir encore maintenant confuse en pensant à tous ceux qui ont été victimes du régime dictatorial de son père, et elle leur a présenté ses excuses.
Park Chung-hee est la grande figure politique qui a marqué les années 1960 et 1970 en Corée du Sud. Il est resté au pouvoir pendant 18 ans jusqu’à son assassinat en 1979 par le responsable des services secrets à l’époque. Sa fille aînée Geun-hye bénéficie d’une bonne cote de popularité auprès des sud-Coréens qui sont encore nostalgiques de l’époque de l’industrialisation sous Park Chung-hee. Elle a donc de bonnes chances de remporter les primaires de son parti et d’être élue ensuite à la tête du pays.
Au cours du débat d’aujourd’hui, Park Geun-hye s’est expliquée aussi sur plusieurs questions d’actualité. Il s’agit notamment de la polémique suscitée par le rejet au Parlement de la motion d’arrestation du député Chung Doo-un de son parti, soupçonné d’être impliqué dans un scandale de corruption ainsi que de la démocratisation économique, une des promesses clé de sa campagne.