Les explications fournies par l’armée sud-coréenne relatives aux circonstances de la défection d’un soldat nord-coréen, qui s'est présenté le 2 octobre à un poste de surveillance situé près de la frontière, se sont avérées fausses.

Les autorités militaires ont annoncé que la sentinelle sud-coréenne avait découvert la présence du nord-Coréen grâce aux caméras de surveillance. Mais en réalité l’événement s’est déroulé autrement : le réfugié a sauté par-dessus les barbelés hauts de quatre mètres et s’est avancé une dizaine de mètres en direction des lumières avant de frapper à la porte d’un poste de garde sud-coréen. Il n'avait pas été repéré avant de parvenir à cette porte.

Lorsqu’il a vu trois soldats sud-coréens sortir du poste, il leur a déclaré qu’il venait du Nord et qu'il voulait se réfugier au Sud. Au moment des faits, une quarantaine de soldats demeuraient au poste de guet. De façon surprenante, personne ne s'était aperçue de sa présence.

L’armée sud-coréenne est donc remise en cause. On l'accuse d'avoir relâché sa surveillance et d'avoir fait une fausse déclaration. Des voix demandent de réprimander les responsables et de procéder à un contrôle d’envergure de ses capacités de surveillance sur la ligne de cessez-le-feu.