Au Japon, le parti du Premier ministre Shinzo Abe a remporté les élections sénatoriales. A l’issue du scrutin qui a eu lieu hier pour renouveler la moitié de la chambre haute, le PLD et son parti de coalition de droite le Nouveau Komeito, ont obtenu la majorité absolue.
Sur les 121 sièges en jeu, ils en ont remporté 76. Ils en comptent désormais 135, y compris les sièges dont ils disposaient avant les élections, soit 13 de plus que la majorité absolue. Les électeurs ont ainsi récompensé Shinzo Abe pour son action notamment en faveur de la relance de l’économie nationale après deux décennies de déflation.
La principale force d’opposition, le Parti démocrate du Japon, de centre-gauche, a subi un nouveau revers après celui des législatives de décembre dernier. Il s’est contenté de remporter 17 sièges.
Le Premier ministre dispose désormais d’un horizon de trois ans sans élection nationale, les prochaines législatives et le scrutin sénatorial étant prévus dans trois ans. Il pourrait donc accélérer la droitisation du pays. Abe avait déjà prévenu qu’il voulait réviser la Constitution pacifiste, en particulier son article 9 qui interdit au pays de faire la guerre et de maintenir une force armée.
Cela pourrait cependant être une source de conflits diplomatiques avec les sud-Coréens et les Chinois. Des voix s’élèvent contre la modification de l’article en question au sein même de son parti. Le Premier ministre semble donc se concentrer pour l’instant sur ce qu’on appelle la troisième flèche de sa politique destinée à élever le potentiel de croissance du pays.