Alors que les relations intercoréennes semblent s’améliorer depuis une semaine, la Corée du Nord s’est livrée à des menaces verbales aujourd’hui en accusant la présidente Park Geun-hye d’avoir souligné l’importance de rester vigilant face au pays communiste.
En effet, la chef de l’Etat sud-coréen a plaidé pour la mise en place d’une posture de défense plus solide contre les éventuelles provocations nord-coréennes en président une conférence de sécurité nationale. Cette conférence, la première du genre depuis son investiture en février a eu lieu hier à la présidence. Elle coïncidait avec le commencement des exercices militaires conjoints annuels sud-coréano-américains baptisés Ulchi Freedon Guardian qui dureront 12 jours.
Le comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la patrie a qualifié ainsi d’acte de provocation les remarques de Park Geun-hye dans un communiqué relayé par l’agence de presse centrale du pays communiste (KCNA).
L’organisme en charge des relations avec le Sud a également souligné que les autorités sud-coréennes ne devraient pas mal juger « la sincérité de Pyongyang et sa patience », et a averti que les relations intercoréennes pourraient se détériorer rapidement et avoir « des conséquences catastrophiques irréversibles ».
La critique du Nord est intervenue après que les relations entre Séoul et Pyongyang ont commencé à montrer des signes d’amélioration suite à l’accord trouvé la semaine dernière sur le redémarrage du complexe industriel mixte de Gaeseong qui était à l’arrêt depuis plus de quatre mois.
A Séoul, le ministère de la Réunification estiment que les accusations nord-coréennes sont regrettables, d’autant qu’il s’agit d’un exercice militaire de routine. Il appelle Pyongyang à arrêter de critiquer le gouvernement sud-coréen et à adopter une attitude responsable pour la suite des relations intercoréennes.