La majorité et l’opposition mènent une bataille de plus en plus acharnée autour du scandale de l’intervention du Service national du renseignement (NIS) dans l’élection présidentielle de décembre 2012. Le nouveau cheval de bataille est la question de l’insoumission au résultat de l’élection.

Hier, Moon Jae-in, l’ancien candidat à la présidentielle du Parti démocrate, la première force d’opposition, a remis en cause l’impartialité de l’élection, et il a dit considérer la présidente de la République actuelle comme bénéficiaire de la manœuvre du NIS que ce soit à son insu ou non. Le Saenuri, le parti au pouvoir, l'a vivement critiqué en interprétant ce propos comme le refus du résultat de l’élection.

Lors du Conseil suprême tenu aujourd’hui à l’Assemblée nationale, Hwang Woo-yeo, le chef du Saenuri, a déploré une telle négation. Il a fait valoir qu’il y avait toujours des délits dans toutes les élections du passé, et que personne n’avait refusé pour autant de se soumettre au résultat de l’élection sous ce prétexte. Il doute la sincérité du Parti démocrate qui continue à remettre le même disque pour perturber le bon déroulement des affaires de l’Etat.

Quant au chef du Parti démocrate, Kim Han-gil, il a souligné que son parti a seulement pointé du doigt la faute commise par un organisme public puissant, et qu’il serait exagéré de parler d’une insoumission au résultat de l’élection.

Kim a rétorqué que le Saenuri qui tient un tel propos est une force insoumise à la Constitution qui interdit l’intervention politique des organismes politiques, et qu’il redoute un retour à l’époque dictatoriale.

Toujours selon Kim, manipuler l’opinion publique en postant des textes sur des forums en ligne ou sur twitter revient à répandre du poison dans un puits d’eau potable que la population boit.