Tomiichi Murayama a déclaré que son discours était fait pour le Japon. L’ancien Premier ministre japonais a dit hier que son discours prononcé en 1995 reconnaissant la responsabilité de la guerre par le Japon avait été prononcé a l’intention de son pays, et non pas de la Corée et de la Chine.
A l’occasion d’une conférence dans l’Université Meiji à Tokyo, Murayama a expliqué les circonstances de la publication de son allocution dans laquelle il a reconnu la colonisation et les invasions de l’archipel et a présenté ses excuses.
Alors que l'actuel gouvernement de Shinzo Abe essaye de remettre en cause la portée de cette déclaration de 1995, l’ancien chef du gouvernement a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un discours personnel mais bien d’une allocution gouvernementale. Selon lui, cette dernière a été à l’époque hautement estimée par la communauté internationale y compris la Corée du Sud, les Etats-Unis, les pays de l'Asie du Sud-est et de l’Europe, en servant de base pour la création d’une relation de réciprocité stratégique entre le Japon et la Chine.
Par ailleurs, à propos de la tentative d'Abe pour autoriser l’exercice du droit à l’autodéfense collective à travers la modification de l’interprétation de la Constitution, à la place de sa révision, l’ancien Premier ministre a exprimé son opposition en disant que cela modifierait le sens de la Constitution.
Quelque 300 auditeurs et journalistes ont assisté à cet événement. A l’extérieur du bâtiment dans lequel se situait la salle de conférence, des dizaines de membres d’organisations de droite ont manifesté en demandant l’annulation du discours de Murayama.