La Corée du Sud et les Etats-Unis ont tenu hier à Washington des pourparlers stratégiques dits de niveau vice-ministériel. Avec au centre des discussions : la tentation révisionniste du gouvernement japonais de Shinzo Abe.
La Corée du Sud a été représentée par Cho Tae-yong, vice-ministre des Affaires étrangères. Son homologue américain était William Burns, qui est le numéro deux du département d’Etat. Cho a alors fait part de la préoccupation profonde de son pays à l’égard de la conclusion de l’enquête japonaise sur la déclaration de Kono portant sur les femmes de réconfort.
Selon cette conclusion rendue publique la semaine dernière, les gouvernements sud-coréen et japonais d’alors ont coordonné les termes de cette déclaration de 1993. A l’époque secrétaire général du gouvernement japonais Yohei Kono y avait présenté des excuses officielles sur la question de ces esclaves sexuelles recrutées de force par l’armée impériale de son pays pendant la seconde guerre mondiale.
Hier, les deux hommes ont parlé en même temps des éventuelles provocations supplémentaires de Pyongyang et des mesures à prendre pour la libération des détenus américains en Corée du Nord. Parmi les autres sujets abordés, figuraient le dossier de l’Opcon, le contrôle opérationnel en temps de guerre dans la péninsule et l’accord nucléaire Séoul-Washington.