Le Japon a annoncé aujourd’hui qu’il allait lever une partie de ses sanctions contre la Corée du Nord, en échange de la réouverture de l’enquête sur les civils japonais enlevés dans le passé par le pays communiste.

Le Premier ministre nippon a précisé qu’il avait décidé cette levée des sanctions car Pyongyang a mis en place une commission chargée d’enquêter sur le sort des kidnappés. Selon Shinzo Abe, cette commission dispose de plus de pouvoir que par le passé.

Fin mai, les autorités nord-coréennes et japonaises s’étaient rencontrées à Stockholm et le régime de Kim Jong-un avait donné son accord à la réouverture de l’enquête sur les enlèvements des Japonais. En échange, Tokyo avait accepté de réduire ses sanctions contre la Corée du Nord, notamment les limitations imposées aux déplacements entre les deux pays, les transferts d’argent et la possibilité pour les navires nord-coréens d’entrer dans des ports japonais.

Ensuite, le 1er juillet à Pékin, Pyongyang a présenté à Tokyo les changements décidés au sein de la commission d’enquête. Selon le quotidien Nihon Keizai Shimbun, il aurait aussi présenté une liste de Japonais qui vivent actuellement dans le pays communiste, pour que le Japon puisse vérifier s’il s’agit bien des individus qui avaient été enlevés dans les années 70 et 80.