Une experte américaine a appelé le conseil de sécurité de l'Onu à intervenir pour empêcher le gouvernement japonais de déformer son histoire d’agression.
 
Mindy Kotler, la directrice de l’« Asia Policy Point », un centre de recherche à but non lucratif, a écrit un long texte sur ce sujet, publié samedi dernier dans le New York Times, un quotidien américain.
 
Dans son écrit, Kotler a révélé l’esclavage des femmes coréennes et néerlandaises par l’armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale, en s’appuyant sur l’agenda rédigé par l’ancien Premier ministre japonais Yasuhiro Nakasone en 1978.
 
La spécialiste américaine a dénoncé Tokyo pour continuer d’abîmer des archives sur ses atrocités et ignorer notamment les victimes sud-coréennes pour des raisons politiques.
 
En soulignant le rôle du conseil de sécurité pour extirper la violence et l’esclavage sexuel en temps de guerre, Kotler a demandé à Washington de faire comprendre par Tokyo que le respect des droits de l’Homme et celui des droits des femmes sont les deux axes de ses politiques diplomatiques. Elle a averti que, si les Etats-Unis ne se prononçaient pas, ce serait non seulement une approbation tacite au démenti du Japon, mais aussi une atteinte aux efforts internationaux pour mettre fin aux crimes de guerre.