Comme on s’y attendait, la Troisième commission de l’assemblée générale des Nations unies a adopté par vote une nouvelle résolution condamnant les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord.
Ce texte proposé par l’Union européenne et le Japon recommande au Conseil de sécurité d'envisager de traduire les dirigeants du pays communiste devant la Cour pénale internationale (CPI) afin qu'ils y soient jugés pour crimes contre l'humanité. Il se réfère à un rapport de l'Onu rendu public en février, qui concluait à des violations systématiques des droits de l'Homme au nord du 38e parallèle.
La commission l’a voté aujourd’hui à l’aube, heure de Séoul, par 111 voix pour, 19 contre et 55 abstentions. C’est la première fois qu’une résolution onusienne demande de saisir la CPI concernant la situation humanitaire d’un seul Etat.
Avant le vote, Cuba, allié de Pyongyang, avait essayé en vain d’obtenir un amendement qui demande de supprimer toute référence à la CPI. Mais son texte a été rejeté par un vote de 77 à 40, 50 pays se sont abstenus.
Après ce vote en commission, la nouvelle résolution devra officiellement être approuvée à la mi-décembre par l’assemblée générale de l’Onu.
Le régime de Kim Jong-un a mené une démarche diplomatique massive afin de la réviser, voire de ne pas la faire voter. Il a alors proposé d’entamer le dialogue avec la communauté internationale et d’inviter le rapporteur spécial de l’Onu en Corée du Nord.