La Corée du Sud et le Japon ont organisé hier à Tokyo une nouvelle réunion des directeurs généraux de leurs ministères des Affaires étrangères. Les discussions étaient consacrées au dossier des femmes de réconfort, qui empoisonne toujours les relations entre les deux pays.

A l’issue de cette rencontre, le directeur général de l’Asie du Nord-est Lee Sang-dok a annoncé que de timides progrès avaient été réalisés. Il a précisé que lui et son homologue nippon avaient échangé des opinions « significatives et constructives » et se sont engagés à poursuivre leurs efforts pour faire avancer les concertations.

L’ambassadeur de Corée du Sud à Tokyo Yoo Heung-soo a lui aussi assuré qu’il allait concentrer toutes les forces diplomatiques pour pouvoir tenir un sommet entre Park Geun-hye et Shinzo Abe avant le 22 juin. C'est une date historique. Ce jour-là il y a tout juste 50 ans, le traité sud-coréano-nippon a été signé. Cet accord a permis aux deux pays de normaliser leurs relations.

Le Japon n’est cependant pas sur la même longueur d’onde sur la question. Lors des pourparlers d’hier, il a ressorti le dossier du chef du bureau à Séoul du journal Sankei Shimbun. Le journaliste a été mis en examen par la justice sud-coréenne pour avoir diffamé Park Geun-hye. Tokyo a également exigé de Séoul qu’il lève son embargo sur l’importation des produits halieutiques japonais.

Le gouvernement de Shinzo Abe a affirmé trouver nécessaire d’organiser le sommet sud-coréano-nippon. Mais il reste toujours peu enthousiaste pour créer une atmosphère dans ce sens.