La Corée du Sud a fermement condamné hier les festivités relatives au « jour de Takeshima » organisées par la préfecture de Shimane au Japon. « Takeshima » est le nom que les Japonais ont donné aux Ilots de Dokdo, un territoire coréen situé en mer de l’Est, mais revendiqué par l’archipel.
 
Dans sa déclaration d’hier, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déploré que Tokyo ait envoyé un haut responsable de son gouvernement à cette manifestation provocatrice. Selon Séoul, en envoyant un officiel de haut niveau à cet événement depuis trois ans, le Japon nie non seulement son histoire d'agression, mais augmente aussi les doutes sur sa sincérité pour renforcer des liens avec la Corée du Sud cette année. Pour rappel, 2015 marque le 50e anniversaire de la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays. Il a également souligné que Dokdo appartenait à la Corée du Sud historiquement, géographiquement et conformément au droit international, et qu’il ne tolérerait aucune provocation concernant ce groupe d'îles.
 
Lee Sang-deok, le directeur général du département de l’Asie du Nord-Est, a convoqué ce matin Kenji Kanasugi, le ministre à l'Ambassade japonaise de Séoul. Pendant la réunion, Lee a fortement accusé Tokyo d’avoir envoyé un représentant de haut rang. Il n’a pas manqué de rappeler que la réclamation du Japon sur Dokdo était absurde et niait l’histoire.
 
Hier, la préfecture de Shimane a organisé une cérémonie du « jour de Takeshima » en présence du secrétaire parlementaire de l’office du cabinet japonais, Yohei Matsumoto. Depuis 2013, le gouvernement de Shinzo Abe envoie son représentant de rang vice-ministériel à cet événement provincial.