La situation humanitaire en Corée du Nord a donné lieu à une intense bataille diplomatique intercoréenne à Genève, où se réunit actuellement le Conseil des droits de l’Homme.
A la tribune de la séance d’ouverture de ce grand rendez-vous annuel de la défense des droits humains dans le monde, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Su-yong a dénoncé le rapport de la COI, la Commission d’enquête des Nations unies sur les droits de l’Homme dans son pays. Un rapport qui selon lui, repose sur les témoignages mensongers de ceux qui ont fui le pays communiste.
Il est devenu encore plus virulent, lorsqu’il a condamné la résolution de l’assemblée générale de l’Onu qui a été adoptée en décembre dernier. Elle demande au Conseil de sécurité de saisir la Cour pénale internationale sur les exactions perpétrées par les leaders nord-coréens. Du coup, Ri a qualifié d’invalides les deux textes.
Une heure plus tard, le représentant du gouvernement de Séoul a lui aussi prononcé un discours. Le vice-ministre des Affaires étrangères Cho Tae-yeol a alors appelé le régime de Kim Jong-un à faire le nécessaire immédiatement afin d'améliorer la situation. Il lui a reproché en même temps de provoquer la communauté internationale, loin de regretter les violations des droits humains, et d'étouffer les faits.