Nouveau rebondissement dans l’affaire dite des « cacahuètes ». Pour rappel, début décembre, Cho Hyun-ah, alors vice-présidente de Korean Air, avait fait faire marche arrière à un avion de la compagnie afin de débarquer un chef de cabine en raison de cacahuètes, selon elle, mal servies. A la suite de ce scandale national, un membre de l’équipage qui avait servi cet apéritif a intenté lundi dernier un procès civil contre elle devant le tribunal de grande instance du Queens, à New York.
D'après son représentant légal, la plaignante Kim a souffert de séquelles psychiques après l'agression et les menaces de Mme Cho. Il a aussi fait valoir que la compagnie aérienne l’avait poussé à faire de fausses dépositions devant le Parquet sud-coréen afin de dissimuler l'incident.
Ayant recours à la législation des Etats Unis, Kim espère sans doute tirer avantage du tribunal américain qui reconnaît plus largement les préjudices psychiques. D'ailleurs, l'affaire a eu pour théâtre l'aéroport JFK de New York.
La compagnie accusée compte, quant à elle, y répondre conformément à la requête qui sera bientôt publiée.
En arrêt maladie jusqu'au 18 mars, Kim a révélé lors du dernier procès tenu à Séoul que Korean Air avait tenté de la soudoyer en lui proposant un poste de professeur d'université.
La justice sud-coréenne avait condamné, le mois dernier, à un an de prison la fille du patron de Korean Air pour avoir contrevenu aux règles de sécurité aérienne, tout en confirmant son inculpation pour agression.