Les annonces d’envois de tracts anti-Pyongyang vers la Corée du Nord par des activistes sud-coréens augmentent d’un cran la tension sur la péninsule coréenne. Ces actions ont été planifiées à l’occasion du 5e anniversaire du torpillage du navire de guerre sud-coréen « Cheonan » par le pays communiste, survenu le 26 mars 2010.
Dans une notification publiée hier, Pyongyang a menacé d’utiliser tous les moyens pour détruire sans distinction et sans avertissement préalable tous les ballons transportant des prospectus dénonçant son régime. Il a également ajouté que les éventuels tirs de riposte de Séoul seraient suivis de représailles de sa part.
Le régime de Kim Jong-un a également averti les sud-Coréens qui habitent près des zones d’où sont expédiés des tracts, d’évacuer ces lieux pour échapper à ses actes militaires.
« Les combattants pour la Corée du Nord libre », un groupe de transfuges nord-coréens, avaient annoncé envoyer 500 000 prospectus et 50 000 copies, en DVD et en clés USB, du film « L'interview qui tue ! » aux alentours du 26 mars.
Dans un briefing régulier aujourd’hui, le ministère de la Défense a prévenu de réactions fermes face aux provocations du Nord. Concernant l’expédition de tracts, il a réaffirmé sa position selon laquelle il s’agit de la liberté d’expression, mais si elle met en danger la sécurité des habitants, il prendra des dispositions adéquates.
A ce propos, l’association de réfugiés nord-coréens a déclaré la suspension de cet envoi. Elle n’a cependant pas manqué de souligner avoir bien compris que Pyongyang avait peur de ces prospectus au point de brandir la menace de tirs.