Au lendemain du retour de sa tournée sud-américaine, la présidente Park Geun-hye a publié un message à la nation dans lequel elle s’est déclarée désolée de la démission de son Premier ministre. Lee Wan-koo a officiellement quitté son poste hier une semaine après qu’il lui ait offert sa démission. Il est soupçonné d’être impliqué dans un scandale politico-financier, qui a débuté avec le suicide le 10 avril de l’ex PDG du groupe Keangnam Enterprises Sung Wan-jong.
Dans une note trouvée dans une poche de vêtement qu’il portait le jour de son suicide, ce dernier a écrit avoir donné des fonds à huit personnes dont plusieurs sont proches de Park. Lee y figure lui aussi.
Dans le message lu par son premier secrétaire à la communication, la chef de l’Etat a expliqué qu’elle avait été obligée d’accepter sa démission afin de minimiser les risques de vide dans l’administration.
Elle en a profité pour afficher une nouvelle fois sa détermination à lutter contre la corruption et à mettre en place les réformes politiques.
A propos de l’affaire de la note du défunt homme d’affaires, Park a annoncé qu’elle pourrait nommer, si nécessaire, un procureur indépendant, comme le demande l’opposition, pour l’élucider, mais qu’elle préférait attendre avant cela les résultats de l’enquête qui est menée actuellement par le Parquet.
La locataire de la Maison bleue a remis en cause en parallèle les deux grâces présidentielles accordées à Sung Wan-jong sous l’administration Roh Moo-hyun, dont l’actuel patron de l’UDNP, la première formation d’opposition, a été le secrétaire général.
Pour elle, le fait qu’un président de la République accorde sa grâce deux fois à la même personne est difficile à comprendre. Ce dont sa formation, le Saenuri, fait son cheval de bataille face à l’attaque de l’opposition.
La majorité et l’opposition ont aussitôt réagi. Pour la première, la présidente a montré sa volonté de faire mener une enquête exhaustive sur le scandale et de mener les réformes politiques. Pour la seconde, il s’agit d’une excuse peu sincère.