La Corée du Nord a fermement manifesté hier son indignation, suite à l'information livrée par le Service national du renseignement (NIS) concernant la récente exécution perpétrée par Pyongyang. En effet, les services secrets sud-coréens ont révélé le 16 mai à la commission de l'information du Parlement que le ministre nord-coréen de la Défense Hyon Yong-chol aurait été fusillé en public le 30 avril.
 
Le site web officiel de propagande de Pyongyang a sévèrement critiqué hier dans son éditorial, Séoul qui, selon lui, aurait insulté son leader suprême et calomnié son pays avec des termes outrageux tels que « un règne de terreur » ou « une politique par l'épuration ».
 
« Uriminjokkkiri » a également dénoncé le fait que ces réactions de la presse et des autorités sud-coréennes n'étaient rien d’autre que des provocations écœurantes et un crime de lèse-majesté envers le régime de Kim Jong-un. Enfin, il n'a pas oublié de menacer de couvrir le Sud de flammes, si ce dernier continue d'insulter son dirigeant, sans pour autant mentionner l'exécution de Hyon Yong-chol ni la confirmer.
 
Nam Seong-uk, professeur des études nord-coréennes à l'Université de Korea analyse qu'une fois les exécutions en série révélées sur la scène internationale, le régime communiste aurait tout fait pour ne pas être isolé du monde en condamnant Séoul.
 
Ainsi, la chaîne centrale de télévision nord-coréenne a émis hier soir un documentaire filmé en 2013 dans lequel apparaissent le général Hyon et Ma Won-chun, un autre haut gradé militaire, également purgé.
 
Dans ce contexte hostile, plusieurs programmes intercoréens sont suspendus, à commencer par la visite en Corée du Nord de Mme Lee Hee-ho, la veuve de l'ancien président Kim Dae-jung.