Au Japon, 281 intellectuels ont publié hier une déclaration commune dans laquelle ils ont émis leur opinion sur les relations avec la Corée du Sud. Des relations aggravées par de lourds contentieux historiques liés à l’occupation nippone.

Ils y ont affirmé que leur Premier ministre devra faire clairement état « des excuses et de la repentance » pour le passé militariste dans l’allocution qu’il fera le 15 août pour commémorer les 70 ans de la défaite de son pays. Et d’ajouter que Shinzo Abe devra se mobiliser afin de trouver une solution au dossier des femmes de réconfort. Ils le qualifient d’ailleurs de la question la plus urgente à régler.

Pour eux, leur chef du gouvernement devra également annoncer le maintien des visions notamment de l’un de ses prédécesseurs Tomiichi Murayama et de l’ex secrétaire général du gouvernement Yohei Kono. Ces deux hommes ont présenté des excuses pendant leur mandat pour les atrocités commises par l'armée de leur pays durant la Seconde guerre mondiale.

La déclaration sera également publiée en coréen et en anglais. Certains des intellectuels qui l’ont signée la remettront lors d’un colloque sud-coréano-japonais, qui aura lieu vendredi à Séoul.