La Corée du Nord détient en ce moment quatre ressortissants sud-coréens. Elle a condamné hier deux d’entre eux aux travaux forcés à perpétuité. Il s’agit de Kim Kuk-gi et Choi Chun-gil.

D’après la KCNA, qui a relayé l’information, la juridiction la plus élevée du pays communiste les a condamnés pour quatre chefs d'inculpations, dont complot pour renverser l’Etat et espionnage.

L’agence officielle nord-coréenne a indiqué que Kim et Choi avaient transmis aux services secrets de leur pays des renseignements qu’ils avaient recueillis au Nord et à l'étranger. Des renseignements portant notamment sur les dirigeants, l’armée ou le parti nord-coréen. Ils ont aussi reconnu, toujours selon l’agence, avoir participé activement à des actes hostiles contre le régime de Kim Jong-un perpétrés par Séoul et Washington.

En mars dernier, Pyongyang avait annoncé avoir arrêté les deux hommes pour être entrés illégalement sur son territoire afin d’assassiner des leaders du pays.

La date de leur condamnation n’est pas anodine. Hier, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a ouvert à Séoul un bureau en charge de surveiller les violations des droits humains au Nord contre lequel la dictature communiste a exprimé un fort mécontentement.

Les deux autres sud-Coréens retenus sont le missionnaire Kim Jung-wook et l’étudiant de l’université de New York Joo Won-moon.