La Présidente de la République a exercé, pour la première fois depuis sa prise de fonctions en février 2013, son droit de veto pour rejeter la loi révisée sur le Parlement. C’était, ce matin, au cours du Conseil des ministres.
Votée le 29 mai dernier, cette loi permet au Parlement de demander au gouvernement de retoucher ou modifier ses décrets d’application, si ceux-ci ne sont pas conformes aux lois dites mères. Dès le début, Park Geun-hye l’avait qualifié d’ingérence législative vis-à-vis de l’exécutif, donc d’inconstitutionnel. Selon elle, elle diffame le principe de séparation des trois pouvoirs de la Constitution. Elle l’a ainsi renvoyé au Parlement.
La réaction des principaux partis politiques ne s’est pas fait attendre. Du côté du Saenuri, d’abord. Le patron du parti au pouvoir, Kim Moo-sung, a déclaré respecter la décision de la chef de l’Etat. Selon lui, ce projet a été voté en estimant qu’il n’est pas inconstitutionnel, mais si le gouvernement le juge ainsi, il faudra étudier les mesures à prendre.
L’UDNP ne partage pas cet avis. Les députés de la première formation de l’opposition de centre-gauche demandent de recourir au vote à la session plénière. Pour que la loi soit approuvée, il faut que la majorité des députés soient présents dans l’Hémicycle et que deux tiers parmi eux votent « pour ». Sans vote, le projet sera automatiquement enterré.