Finies la crise et les divisions internes au Saenuri, liées au départ de Yoo Seung-min. Après deux semaines de résistance, ce chef du groupe parlementaire du parti au pouvoir a finalement choisi de quitter son poste, en acceptant les recommandations en ce sens de l’assemblée générale des députés de sa formation. Ces derniers, réunis aujourd’hui, ont décidé de le pousser à démissionner après un débat houleux qui a duré quatre heures.
Yoo a aussitôt tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté à la nation ses excuses pour la tourmente provoquée par l’affaire de son départ. Il a également accepté d’endosser la responsabilité d’avoir déçu ses compatriotes.
Il a expliqué en même temps pourquoi il avait refusé d’abandonner son poste. Il a en effet affirmé avoir voulu défendre les valeurs de la Constitution, que sont notamment le droit, les principes et la justice.
Tout a commencé avec l’adoption de la loi révisée sur le Parlement, le 29 mai. Ce texte a été voté d’un commun accord entre la majorité et l’opposition. Il devait permettre en gros au Parlement de demander la modification des décrets d’application du gouvernement, si ceux-ci ne sont pas conformes à la loi « mère ».
La présidente Park Geun-hye y a vu une possible ingérence législative vis-à-vis de l’exécutif. Elle a alors opposé son veto le 25 juin et a pointé du doigt le chef de file parlementaire de sa propre formation, qui avait dirigé les négociations avec l’opposition avant l’adoption de la loi épinglée. La chef de l’Etat a même réclamé implicitement sa démission.
La réclamation présidentielle a ensuite divisé le Saenuri entre les proches de Park et les partisans de Yoo. Ce dernier a finalement jeté l'éponge et la tempête interne semble maintenant apaisée. Mais cette affaire est un coup de massue pour le parti.