Un employé du Service national du renseignement (NIS) a été retrouvé mort samedi dernier dans sa voiture, à proximité de charbon de bois consumé. L’homme, dénommé Lim, a laissé une missive à l’intention de sa famille et du NIS. Il y a avancé que les logiciels pirates controversés n’avaient pas été utilisés pour surveiller la vie privée des sud-coréens ni pour influencer l'élection présidentielle précédente. Trop de zèle aurait, selon ses dires, produit la situation confuse d'aujourd'hui.
Toujours d’après la lettre, la suppression de certaines données relatives au dossier nord-coréen a été motivée pour protéger la crédibilité des services secrets, non pas pour dissimuler quoi que ce soit. Il s'agit plutôt d’une erreur personnelle.
Diplômé d’études informatiques, Lim a été responsable de la cyber-sécurité durant une vingtaine d'années. La police suggère qu’étant donné son implication dans leur achat et leur utilisation, il se serait senti responsable de l'affaire suscitée par les logiciels pirates.
Dans la foulée, ce suicide soulève encore des polémiques politiques. Le Saenuri, le parti au pouvoir, demande de ne pas éveiller trop de soupçons, comme l'agence sud-coréenne va rétablir les données effacées. De son côté, l'UDNP, le premier parti de l'opposition, souligne que le NIS aurait surveillé la vie privée des citoyens. C’est ce que semble démontrer l'analyse des données sur l'équipe de piraterie italienne qui indiquait 138 adresses IP coréennes liées aux agence de presse, chaînes de télévision et universités.
Mais le NIS a démenti tous ces soupçons en précisant que ces pirates italiens avaient été attaqués en déni de service (DDoS) plus de 447 mille fois. Les adresses IP en question auraient été utilisées pour ces attaques et non pas piratées par les services secrets. Par ailleurs, l'agence du renseignement a déploré via sa déclaration signée par tout le personnel de l'organe, que la mort de Lim ait été utilisée pour des manoeuvres politiciennes et s'est engagée à prouver son innocence.