Le gouvernement de Shinzo Abe ne reconnaît toujours pas l’implication de son pays dans l’enrôlement forcé de jeunes filles. Mais selon un sud-Coréen qui avait travaillé pour l’administration militaire nippone d'alors, il y avait eu « un centre de délassement » dans chaque territoire occupé par le Japon impérial et c’est son armée qui l’avait géré.
Ce sud-Coréen s’appelle Song Bok-seop. Il avait été mobilisé pour l’administration nippone au début des années 1940. Il a déclaré avoir vu ces maisons closes notamment sur l’île Sumatra en Indonésie et à Singapour.
Son témoignage a été filmé au début des années 1990 par l’association des familles des victimes de la guerre du Pacifique, avant sa mort. Il a été rendu public hier, la veille du 22e anniversaire de la déclaration de Yohei Kono, l’ex-secrétaire général du gouvernement japonais. Ce dernier y a reconnu la réquisition forcée de femmes par l’armée nippone.