Le gouvernement et le Saenuri, le parti conservateur au pouvoir, s’emparent du dossier controversé des manuels scolaires d’Histoire de Corée. Ils ont en effet décidé de faire en sorte que ce soit désormais l’Etat qui mène leur rédaction. Du coup, ils envisagent de rendre publics les contours de leur projet dit du livre d’Histoire unifié la semaine prochaine.
 
La Maison bleue a évoqué que la présidente Park Geun-hye avait déjà ouvertement manifesté sa préoccupation à l’égard des problèmes de l’enseignement de l’Histoire. Elle croit toujours qu’il faut rédiger un manuel « équilibré ».
 
Cette position a été relayée par le patron de la majorité présidentielle Kim Moo-sung. Selon ce dernier, les manuels utilisés actuellement ne regardent pas le passé en face, mais avec une perception plutôt négationniste et avec une vision du monde de gauche. Il a pointé du doigt leur inclinaison à gauche plus particulièrement dans les descriptions sur l’histoire de la fondation de la Corée du Sud, de son industrialisation et sur le régime nord-coréen.
 
Sans surprise, l’UDNP, la première formation d’opposition, de centre-gauche, y a réagi violemment. Son président Moon Jae-in a averti que si le pouvoir passe à l’action, son parti se mobiliserait pour l’en empêcher. Pour lui, il s’agit d’une idée totalitaire et dictatoriale.