Le gouvernement sud-coréen a annoncé qu’un manuel d'Histoire unique serait désormais utilisé dans les collèges et les lycées du pays.
Le ministre de l'Education Hwang Woo-yeo a fait part cet après-midi de la décision gouvernementale d'offrir aux générations futures un seul livre d'Histoire provisoirement appelé le « bon manuel d'Histoire ».
Jusqu'ici, plusieurs manuels étaient certifiés par le ministère de l'Education, et chaque établissement scolaire pouvait en choisir un. Ce ne sera plus le cas à partir de 2017, puisqu'un seul ouvrage sera rédigé à partir des directives de l'Etat.
Le ministère de l'Education va rendre public dans une vingtaine de jours les contours du projet de livre d’Histoire unique. Son élaboration sera confiée au Comité national d'Histoire et un groupe de spécialistes sera formé pour sa rédaction. Un comité de consultation vérifiera également le contenu du manuel à chaque étape de son écriture, qui sera d'ailleurs rendue publique pour assurer sa neutralité idéologique.
En ce qui concerne la principale motivation de cette décision gouvernementale : la chef de l'Etat et la majorité présidentielle reprochent aux manuels utilisés actuellement de véhiculer une vision du monde de gauche. Plus particulièrement dans les descriptions du régime nord-coréen mais aussi de l’Histoire de la fondation de la Corée du Sud et de son industrialisation.
Monopolisée par l’exécutif depuis 1974, sous la férule de la dictature militaire du père de l'actuelle présidente Park Geun-hye, la rédaction de manuel d'Histoire s’est démocratisée à partir de 2010 pour proposer plusieurs versions. Mais avec cette décision, cette publication est redevenue étatisée afin d’offrir une version « équilibrée » et officielle de l'Histoire du peuple coréen.