Vous vous en souvenez peut-être... Tous les mercredis, les victimes sud-coréennes de l'esclavage sexuel perpétré par les soldats impériaux nippons durant la première moitié du 20e siècle, se rassemblent devant l'ambassade du Japon à Séoul.
Ce fameux « rassemblement du mercredi » a marqué, hier, sa 1 200e édition. Elle perdure ainsi pour la 24e année de suite depuis son inauguration le 8 janvier 1992 à l'occasion de la visite à Séoul du Premier ministre japonais d'alors, Kiichi Miyazawa.
L'événement d'hier s'est déroulé en présence de quelque 500 étudiants et citoyens. Une de survivantes Lee Yong-soo a présidé la manifestation en compagnie de sa compatriote, Kim Bok-dong.
Les victimes de l'atrocité commise par le Japon impérial ont à nouveau appelé Tokyo à présenter ses excuses sur les heures sombres du passé. Elles n'ont pas manqué non plus d'exhorter Séoul à agir plus activement en ce sens en marge du sommet avec Washington et d'une rencontre trilatérale avec Pékin et Tokyo.
Le temps presse pour mettre un terme à cette tragédie d'autant qu'on ne compte désormais plus que 47 survivantes parmi les 238 victimes déclarées auprès du gouvernement sud-coréen. Elles sont toutes très âgées et souvent en mauvaise santé.