Dans le sillage des attaques en série à Paris, le Saenuri, le parti au pouvoir, a décidé d'accélérer le processus d’adoption du projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme, afin de mettre sur pied un système préventif contre ce fléau.
Le patron de la formation conservatrice, Kim Moo-sung, a appelé le camp d'en face à adopter cette disposition antiterroriste, suspendue depuis un certain temps. Le président de son groupe parlementaire Won Yu-chul, de son côté, a demandé à la commission parlementaire du renseignement de traiter des mesures à adopter le plus vite possible, pour que le pays soit armé de façon appropriée face au terrorisme. Il est notamment question de la création d’une cellule de contrôle anti-terroriste.
Quant à l'UDNP, la première formation de l'opposition, elle a réitéré son opposition à ce projet qui, selon elle, permettrait en fin de compte au Service national du renseignement (NIS) de transgresser la loi.
Son chef du groupe parlementaire, Lee Jong-gul, a critiqué cette réforme susceptible de porter atteinte à la vie privée. Selon lui, une fois adoptée, le NIS aura le droit de surveiller sans contrainte les communications et les informations personnelles de n'importe quel citoyen.
Concernant les heurts entre la police et les manifestants lors du rassemblement civique du week-end dernier, les deux camps politiques se sont également opposés. Le parti présidentiel a condamné les manifestants « professionnels » qui déstabilisaient l'ordre public alors que celui de l'opposition a demandé de responsabiliser les pouvoirs publics qui abusaient de leur pouvoir pour infliger aux manifestants les violences quasi meurtrières.