Les ministres des Affaires étrangères de la Corée du Sud et du Japon vont se rencontrer cet après-midi pour tenter de régler la question de l'esclavage sexuel perpétré par l'armée impériale nipponne durant la Seconde guerre mondiale.
 
Les chefs de la diplomatie des deux pays vont échanger sur ce sujet dans le sillage des résultats de la réunion tenue hier entre leurs directeurs généraux chargés du dossier.
 
La principale pomme de discorde concerne la reconnaissance de la responsabilité juridique du Japon sur ces « femmes de réconfort » enrôlées de force dans les maisons closes de l'armée japonaise. Elles venaient non seulement de la péninsule coréenne mais également des Philippines, d’Indonésie et des Pays-Bas.
 
Tokyo met toujours en avant que toutes les questions, celle de l’esclave sexuel comprise, liées à la guerre ont été réglées en 1965 en vertu du traité qui a rétabli les relations diplomatiques entre les deux nations.  Pour les autorités sud-coréennes, ce texte définissait seulement les responsabilités civiles et financières, et non pas les crimes contre l'humanité.
 
Par conséquent, une fois la responsabilité juridique reconnue par l’archipel, un terrain d'entente pourrait être trouvé entre les deux voisins via des excuses officielles et des compensations. 
 
Le Japon avait voulu créer en 1995 un fonds dédiés aux anciennes femmes de réconforts mais ce projet n’a jamais vu le jour. Les victimes contestaient le fait qu’il prenait la forme d’une aide humanitaire à la place de dédommagements officiels fournis par l'Etat.
 
Deux mois se sont écoulés depuis le sommet bilatéral à l'issue duquel les deux dirigeants avaient convenu d’accélérer les négociations sur ce dossier épineux. Et c'est aujourd'hui que les deux nations vont annoncer les résultats de ces longs pourparlers.